Omega, Rolex, Breitling. James Bond est un véritable mordu de haute horlogerie – et qui plus est, un visionnaire. Chrono24 passe en revue les montres de l’espion britannique et décortique les fonctions dont Q, accessoiriste de génie, les a dotées. Spoiler : Q n’a laissé qu’une seule montre dans son état d’origine. Laquelle ? James Bond la porte-t-il quand même ?
1. Breitling Top Time, Opération tonnerre (1965)
Les amoureux de l’horlogerie reconnaissent la Breitling Top Time avant tout par son remarquable cadran « Zorro ». Les fans de James Bond, en la voyant, pensent à Opération tonnerre, sorti en 1965. Le chronographe s’y distingue par son compteur Geiger particulièrement précis, que seuls quelques porteurs de Breitling ont probablement eu le plaisir d’avoir au poignet : 007, incarné par Sean Connery, se sert de cette montre pour détecter et détruire des armes atomiques sur le « Disco Volante », yacht du criminel Emilio Largo. Une scène d’une portée particulière dans un contexte marqué par la course à l’armement des années 1960 et qui fait de cette montre un instrument indispensable à l’intrigue. Même si l’actuelle Breitling Top Time ne détecte pas les armes nucléaires (et non…), ce chronographe n’a rien à envier à ses concurrents plus connus comme la Daytona ou la Tag Heuer Carrera, en termes de design ou de fonctionnalité. De plus, elle rappelle les exploits cinématographiques de l’agent secret le plus légendaire de tous les temps.
2. Breitling Navitimer, Opération tonnerre (1965)
Dans Opération Tonnerre, la Breitling Navitimer joue un rôle essentiel pour James Bond, non pas dans les airs, comme on pourrait l’attendre d’une montre développée pour les aviateurs, mais sous l’eau. En effet, Bond fait sa découverte lors d’une plongée aux Bahamas, où il effectue une enquête pour déterminer les causes de la disparition du pilote français de l’OTAN, François Derval. Quand bien même ce chronographe aurait dû, en temps normal, assurer une navigation sûre et sans encombre au soldat au-dessus de l’Atlantique, il a été piégé par les adversaires de Bond, les agents SPECTRE Nº 1 et SPECTRE Nº 2. Après que Bond a retrouvé le garde-temps au fond de la mer, il le remet à Domino, belle James Bond Girl de l’épisode et sœur du pilote présumé mort. Même si la Navitimer ne semble pas porter chance à son propriétaire dans le film, elle est l’une des montres d’aviateur les plus emblématiques et prisées de tous les temps, reconnaissable avant tout à sa lunette multifonctionnelle avec règle à calcul. Le mouvement de manufacture B01 donne le rythme aux nouveaux modèles Navitimer. Ce mouvement au design soigné n’existe pas que sur grand écran et s’avère en réalité d’une utilité certaine pour les pilotes amateurs.
3. Rolex Submariner, Vivre et laisser mourir (1973)
Les passionnés de montres ont toujours conféré quelques super-pouvoirs à la légendaire Rolex Submariner. Cela dit, ils sont rarement aussi puissants que ceux du chronographe de James Bond : sa Submariner lui a sauvé la vie – rien que ça – en le protégeant des balles puis en le libérant de ses liens dans Vivre et laisser mourir (1973). C’est également un allié de premier plan pour conquérir le cœur des femmes. Au poignet de Roger Moore, elle peut émettre un champ magnétique puissant prévu pour dévier les balles, ou pour ouvrir les fermetures éclairs de la robe de Miss Caruso. Évidemment, en comparaison, l’étanchéité à 300 mètres et le design au style affirmé de la Rolex Submariner classique peuvent sembler pour le moins rasoir.
4. Omega Seamaster Professional 300M, Demain ne meurt jamais (1997)
Cependant, les montres de James Bond, indispensables depuis les années 1990, ne sortent ni des maisons Rolex ou Breitling, mais des ateliers Omega. Comment pourrait-il en être autrement, puisque le maître d’armes Q a également équipé la Seamaster 300M d’armes extrêmement puissantes ? Dans Demain ne meurt jamais (1997), Le monde ne suffit pas (1999), Meurs un autre jour (2002), l’agent 007, joué par Pierce Brosnan, se sert de sa montre comme détonateur à distance, ce qui lui permet de se sortir de toutes sortes de situations délicates. Efficace.
Dans Le monde ne suffit pas, Bond voit sa montre préférée faire l’objet de nouveaux perfectionnements : grâce à des lumières LED, la montre peut éclairer un paysage de montagne plongé dans l’obscurité la plus totale. Aucun problème donc pour mener une course poursuite à ski ou prendre la poudre d’escampette en parachute. Grâce aux grappins miniatures dont la montre est dotée, Bond peut s’échapper d’un bunker nucléaire confiné à plus de 15 mètres de profondeur. Dans Meurs un autre jour (2002), Q implémente de nouvelles fonctionnalités de choc sur le bon vieux modèle Seamaster. Une simple pression sur le cadran permet de tirer des rayons laser depuis la couronne, tandis que tourner la lunette déclenche une charge d’explosifs. Des dispositifs qui font toujours mouche en prenant les ennemis par surprise, bien entendu.
Omega Seamaster 300M : une arme polyvalente non seulement dans le monde de l’horlogerie, mais aussi pour James Bond.
5. Omega Seamaster 300, Spectre (2015)
Dans Spectre, Daniel Craig, dans le rôle de l’agent 007, mise également sur les qualités d’Omega. Le clou du film est la bataille contre son adversaire Blofeld, chef de l’organisation Spectre. Bond porte une Omega Seamaster 300, sur un bracelet NATO, en entretenant une allure désinvolte. Bond ne doit son salut dans ce film qu’à l’intervention de son acolyte féminine, l’agent Swann, qui appuie au bon moment sur la couronne du chronographe, entraînant une explosion qui sauve la vie des deux protagonistes. Dans la « vraie » vie, l’Omega Seamaster 300 ne provoque pas d’explosions, fort heureusement, et elle s’avère être la montre préférée de millions d’amateurs. Ce modèle ne manque toutefois pas de super-pouvoirs, car pratiquement aucune autre montre de plongée n’offre autant de fonctionnalités, d’élégance et de design pour un budget relativement modeste.
La montre dont on se contentera de dire qu’elle donne l’heure…
6. Omega Seamaster Diver 300M 90.42.20.01.001
Malgré la contribution de Daniel Craig au design, l’Omega Seamaster Diver 300M du nouveau James Bond, Mourir peut attendre, sera dépourvue d’effets super-spéciaux de Q. Même si elle clôt notre liste comme la montre de Bond « qui donne l’heure », James n’a pas de honte à avoir de son garde-temps. Icône en matière de style et montre de plongée par excellence, la Seamaster Diver 300M est tout aussi renommée que les montres citées précédemment, de la Rolex Submariner à la Breitling Navitimer. Elle ne peut cependant se targuer de pouvoir se transformer en pain d’explosif en cas de besoin.
Q, maître d’armes inventif, continuera-t-il d’équiper les montres de 007 de fonctions spéciales ? Un chronographe sauvera-t-il une nouvelle fois James Bond ? Et si oui, lequel ? et de quelles fonctionnalités spectaculaires sera-t-il doté ? Nous le saurons au plus tôt le 30 septembre prochain, si tant est que la date fatidique ne soit pas repoussée.
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La toute nouvelle Omega Seamaster Diver 300M Édition 007 pour Mourir peut attendre