Le temps est éternel et ne peut être mesuré que par l’homme. Pour certains, il est inconcevable d’imaginer un monde sans temps. Et d’ailleurs, si nous vivions sans notion du temps, nous ne pourrions pas fêter les anniversaires ni recevoir cette si jolie montre-bracelet en cadeau.
Bien souvent, le mouvement de la première montre que vous recevez – à quartz, automatique ou manuel – est éclipsé par la valeur sentimentale que vous accordez à l’objet. Mais il est néanmoins important de connaître la différence entre ces différents types de mouvements.
Mouvement à quartz
À Noël 1969, Seiko introduit la première montre à quartz au monde : l’Astron. Si on peut aisément la considérer comme un cadeau fait à l’industrie horlogère, n’oublions pas qu’il est à double tranchant. Il s’agissait d’une pièce de technologie particulièrement simple, précise et fiable , qui n’offrait pas uniquement une performance de qualité supérieure, mais également des prix défiant toute concurrence. Les garde-temps à quartz apportaient une réponse claire à l’un des fléaux des montres mécaniques : la précision.
Ces montres fonctionnent à pile et, comme elles ne consomment que peu d’électricité, la pile peut être utilisée plusieurs années avant d’être changée. Les montres à quartz fonctionnent tout à fait différemment des montres mécaniques. Si elles présentent bien entendu des mécanismes pour compter les secondes, les minutes et les heures, ils sont régulés par un petit cristal de quartz et non par un balancier oscillant. Cette technologie annule les effets de la gravité.
Le quartz est un minéral relativement commun. La pile de la montre à quartz envoie son électricité au cristal de quartz via un circuit électronique. Le cristal oscille à une fréquence extrêmement précise. Le circuit compte ensuite le nombre de vibrations et génère des pulsations électriques régulières, précisément une par seconde. Ces pulsations alimentent l’écran LCD ou contrôlent un petit moteur électrique, qui alimente les roues de l’aiguille des secondes, des minutes et des heures. La précision des montres à quartz prend le pas sur le charme des mécanismes et rouages, phénomène que l’on peut comparer à l’avènement des voitures électriques.
Mouvement à remontage manuel
À l’autre bout de la chaîne, les montres mécaniques ont longtemps été des accessoires convoités par les hommes. Mais pour de nombreux collectionneurs passionnés, les montres mécaniques sont bien plus que des accessoires, ce sont des objets de désir. Les montres mécaniques ont le charme que les montres à quartz n’ont pas. Quand une montre mécanique est squelettée ou que son fond laisse entrevoir le calibre, observer la danse des mécanismes est un véritable plaisir. Ce spectacle n’est entièrement visible que sur les montres à remontage manuel.
Les mouvements à remontage manuel traditionnels sont fascinants, mais il requièrent une interaction constante avec son propriétaire. Un grand nombre de montres à remontage manuel actuelles affichent une réserve de marche qui informe le porteur dans combien de temps la montre devra être remontée, mais pas toutes. Certaines pièces contemporaines jouissent d’une réserve de marche impressionnante, à l’image de Panerai et des 8 jours de réserve de marche de l’un de ces modèles.
Bien sûr, porter une montre-bracelet à remontage manuel présente également des inconvénients. Si recharger la montre en énergie en remontant sa couronne peut parfois avoir son charme, cela peut vite devenir pénible, surtout s’il faut dévisser la couronne, remonter la montre avant de revisser la couronne. C’est là que les mouvements automatiques ont une longueur d’avance.
Mouvements automatiques
Les montres automatiques sont les montres mécaniques les plus vendues actuellement, mais quelle est leur particularité ? Toutes les montres mécaniques disposent d’un ressort moteur qui stocke l’énergie nécessaire au fonctionnement de la montre. Dans une montre à remontage manuel, l’énergie est réservée dans le ressort moteur en tournant la couronne. Il faut répéter l’opération dès lors que l’énergie vient à manquer. Les montres automatiques disposent d’une masse oscillante permettant de remonter la montre au gré des mouvements de poignet du propriétaire de la montre. Cette masse est connectée au mécanisme de remontage et lorsqu’elle oscille, l’énergie est transférée au ressort moteur.
Les montres à remontage automatique existent depuis bien longtemps, mais l’un des calibres automatiques les plus emblématiques est certainement le Rolex Perpetual. Rolex améliore les premiers mouvements automatiques en leur ajoutant une masse centrale qui effectue une rotation à 360 degrés. Le mouvement augmente ainsi la masse d’énergie contenue dans le ressort moteur. Ainsi, même si la marque ne fut pas la première à proposer son mouvement automatique, le Perpetual de Rolex a constitué une véritable révolution.
Cependant, ce n’est pas le seul mouvement de sa catégorie. Il en existe un autre tout aussi célèbre : le micro-rotor. La montre automatique basique est relativement large en raison de sa masse oscillante. De son côté, le micro-rotor est intégré au mouvement et non pas placé au-dessus, cela rend donc la montre plus fine mais également plus esthétique. On retrouve ces mouvements pour la plupart dans des montres de luxe particulièrement haut de gamme, comme celles conçues par Laurent Ferrier et Patek Philippe, ou Buren et Universal si vous êtes amateurs de modèles vintage à prix abordable.
En résumé
Si les mouvements à quartz sont plus précis et leur prix plus raisonnable, je pense que les garde-temps mécaniques et leurs vis, barillets, rouages et mécanismes sont bien plus intéressants. De plus, les montres mécaniques fonctionnent sans batterie, à l’inverse des montres à quartz et autres iPhone au passage.
Pour en savoir plus sur les montres et leur technologie :
