La dernière création de Tudor est une réinterprétation de sa Submariner de 1954, dont elle reprend même les dimensions. Sensation vintage garantie ! Cela fait maintenant trois mois que la Tudor Black Bay 54 est entrée dans ma collection (et dans ma vie) et je la porte depuis sans modération. Il est grand temps de vous faire le bilan : design, dimensions, spécifications techniques et particularités de la Tudor Black Bay 54. Vous saurez tout, et notamment les raisons pour lesquelles je trouve cette montre tout bonnement fabuleuse.
Pourquoi la Tudor Black Bay 54 ?
Commençons par le commencement : pourquoi acheter une Tudor Black Bay 54 quand on a déjà une Black Bay 58 dans sa collection ? Pour être honnête, il y a toujours eu un petit détail qui m’a dérangé sur le modèle Tudor antérieur. Petit, mais tout de même significatif. À cet égard, la Tudor Black Bay 54 rectifie le tir. Vous êtes curieux de savoir de quel détail il s’agit ? Je vous invite chaleureusement à poursuivre votre lecture ! Par ailleurs, dans la catégorie montre de plongée vintage, la Tudor Black Bay 54 est un exemplaire très inspiré qui a tout pour plaire.
À ce propos, mon collègue Pascal avait examiné de plus près la Black Bay 54 et l’avait comparée point par point avec la Black Bay 58. C’est une lecture très instructive !
À l’ancienne : lignes et mensurations de la Tudor Black Bay 54
Ces dernières années, la planète horlogère vit un véritable engouement pour le vintage, et la Tudor Black Bay 54 pousse le curseur encore plus loin : non seulement elle s’inspire de la Tudor Submariner de 1954 sur le plan esthétique, mais elle en reprend également les dimensions. La Tudor Black Bay 54 a un diamètre de 37 mm, une épaisseur de 11,24 mm et un lug-to-lug de 46 mm. L’attache du bracelet est de 20 mm, comme la Black Bay 58. Ces chiffres font de la Tudor Black Bay 54 une montre de plongée assez petite, voire carrément minuscule à l’aune des standards actuels. Cependant, ces dimensions modestes ne choquent pas sur les bras musculeux et la BB54 se porte impeccablement sur des poignets d’une circonférence de 17,5 cm. Le design n’est pas une réédition à l’identique de la Tudor Submariner de 1954 mais davantage un hommage à la première montre de plongée de Tudor. Aussi, la modernité s’invite dans plusieurs éléments : l’aiguille Snowflake n’était pas une caractéristique du design de l’époque, pas plus que le logo en forme de bouclier à douze heures. Le cadran est doté d’index et d’aiguilles dorés, dont la finition soleillée offre des reflets du plus bel effet. Le boîtier présente le design Black Bay que l’on connaît, dans une version réduite, aux contours finement biseautés. La couronne gravée d’une rose est un clin d’œil de plus pour nous rappeler l’inspiration résolument vintage de la Tudor Black Bay 54. C’est probablement ce qui explique pourquoi l’insert de la lunette est dépourvu de la graduation de 15 minutes, aujourd’hui monnaie courante sur les montres de plongée. Vintage, donc, pour le meilleur et pour le pire.

La technologie de la Tudor Black Bay 54 : tout sauf vintage
Sur le plan technique, la Tudor Black Bay 54 remplit le cahier des charges d’une montre de plongée moderne. Enfin presque : pour des raisons de design, Tudor a renoncé à la lunette en céramique. La lunette de plongée unidirectionnelle est fidèle à la ligne Black Bay, en aluminium. Habitué des Black Bay, je peux vous le dire en toute connaissance de cause : la lunette en aluminium est extrêmement robuste et résiste à l’épreuve du quotidien. Cette montre est dotée d’un verre de saphir et présente une étanchéité à 200 mètres. Elle ne renferme pas le mouvement certifié METAS qui anime la nouvelle Black Bay en 41 mm, mais le calibre automatique de manufacture MT5400, qui battait déjà la seconde dans la Pelagos 39, la Black Bay 58 en argent et en or. Il est très similaire au MT5402, à l’œuvre dans la version en acier de la Tudor Black Bay 58. Il est certifié COSC et dispose d’une réserve de marche de 70 heures. Autre particularité sur le plan technique : le nouveau fermoir T-Fit, qui permet d’ajuster le bracelet sur quelques centimètres rapidement et sans outil.

L’atout majeur de la Tudor Black Bay 54 : la qualité des finitions
Le plus grand atout de la nouvelle montre de plongée est la qualité haut de gamme offerte par Tudor, surtout si l’on considère le prix catalogue, imbattable dans le segment : 3 550 € pour la version sur bracelet caoutchouc et 3 750 € pour la version sur bracelet acier. Même en comptant les quelques centaines d’euros supplémentaires qui sont de mise sur le marché gris, le rapport qualité-prix est exceptionnel. Le cadran soleillé est magnifiquement travaillé et confère une touche de luxe supplémentaire à la montre. Le boîtier séduit par le rythme créé par l’alternance de zones mates et polies. Le bracelet en caoutchouc est confortable et d’une finition extrêmement soignée, tout comme le bracelet en acier, pourvu de maillons à rivets à la mode des années 1950. Un bémol cependant pour le réglage rapide du fermoir T-Fit, qui manque de précision et qui est loin d’être aussi maniable que le réglage rapide d’une Rolex Submariner : cette fonction ne me semble pas encore arrivée à maturation. En revanche, la lunette tournante unidirectionnelle, propre à Tudor, est une merveille. L’actionner est un pur plaisir, le dernier des 60 clics est plus sonore que les autres, comme pour vous signaler que vous l’avez remontée à bloc. En plus de me donner la chair de poule à chaque fois, ce détail témoigne du soin accordé au perfectionnement de la Black Bay 54.

Voilà pourquoi j’adore la Tudor Black Bay 54
Non, la Tudor Black Bay 54 n’est pas parfaite. Le réglage rapide est certes pratique, mais manque un peu de précision. Le fermoir T-Fit est très beau, mais dénote à mon avis avec l’esthétique vintage de la montre – et c’est encore plus vrai pour la version sur bracelet acier aux rivets à la mode d’antan. Malgré tout, je suis prêt à faire fi de ces petits défauts, car la Tudor Black Bay 54 fait partie des meilleures nouveautés de 2023. Le design est indéniablement réussi, la technique dernier cri, la qualité grandiose et le prix imbattable. C’est le cas de toutes les Black Bay, me direz-vous ! Pourtant, la Tudor Black Bay 54 est à mes yeux la plus élégante de toutes. Cela tient à son superbe cadran, très soigné. C’est là, à mon sens, qu’elle se distingue de sa prédécesseure : si les montres de plongée d’inspiration vintage ont tendance à arborer des cadrans un peu bruts, d’un noir mat qui tirent sur le gris, le cadran satiné soleillé de la Tudor Black Bay 54 est un véritable régal pour les yeux. Ce petit chef-d’œuvre rétro se porte avec n’importe quelle tenue et fait bonne figure en toutes circonstances. Grâce à des dimensions bien pensées, la petite Tudor ornera tous les poignets, forts ou fins. Tout amateur de montres de plongée un tantinet vintage se doit de regarder de plus près cette nouveauté Tudor très réussie.